COMPETITIONS INTERNATIONALES
Le ministère
des sports sous un feu continu
La
participation des différentes sélections nationales aux joutes internationales
ont du mal à se concrétiser faute de financement de la part du ministère.
Football, Basket, Natation, Scrable, Canoë et Kayack, Ju-Ji- Tsu, tout y passe.
La tutelle reconnaît que les caisses sont vides, mais assure qu'elle fera le
maximum pour respecter ses engagements.
Depuis le début de ce mois d'août les sportifs
nationaux sont dans une période faste, avec l'engagement des différentes
sélections aux compétitions internationales. Le hic se situé au niveau des
ressources financières qui ont du mal à suivre auprès des différentes
fédérations. Autant dire que dans les locaux du ministère des sports, il n y a
pas le temps de se tourner les pouces. Les sollicitations viennent de toutes
parts. En football, après le retard des primes de la rencontre amical face au
Cap-Vert, il faut déjà songer à l'organisation du regroupement prévu à partir
du 29 août à Paris. Pour le Scrable, «les lions» ont été contraint de réduire
leur effectif afin de rallier Montpellier aujourd'hui et prendre le train des
39e championnats du monde qui battent leur plein depuis le 14 du mois. Lundi
soir, les kayakistes attendaient encore les titres de voyages pour les
championnats du monde Canoë et Kayak qui
se sont ouvert hier en Pologne. Les compétitions proprement dites sont prévues
demain. A l'instar du Basket qui a vu
ses frais d'organisations du tournoi de la zone 2 réglés par la présidence de
la république, la Natation
Le Directeur de la haute compétition, Hameth Dieng
qui monte sur tous les fronts pour calmer les ardeurs, est loin d'être tirer
d'affaire. En effet, la pression monte crescendo et dès cet après midi (15h)
c'est au tour des karatékas de tenir un point de presse. Au menu, bilan des
derniers championnats d'Afrique et participation des «Lions» aux championnats
du monde d'octobre prochain en Serbie. Le second point révèlera probablement
des inquiétudes. Il ne faudra pas oublier les lionnes du basket en route pour
le mondial en république Tchèque du 23 septembre au 3 octobre. Les protégés de
Moustapha Gaye doivent rejoindre la
France
Alternative
Les fédérations sont désemparées d'autant plus que
ces compétitions avaient été retenues lors de l'arbitrage budgétaire de
l'ancienne équipe dirigeante du ministère de la jeunesse et des sports. Sur 47 fédérations et groupement
associatifs que compte le sport national, 21 disciplines avaient été retenues
pour représenter le pays au 35
rendez-vous internationaux arrêtés par le comité had oc. Un budget de 851
millions avait été réservé à cet effet par le ministère. Depuis l'arrivée de
Faustin Diatta à la tête de ce ministère
qui est redevenu exclusivement celui du sport, les obstacles semblent s'amonceler
quotidiennement. Lors de sa prise de fonction, il avait tenu à assurer qu'il
poursuivra les engagements de son prédécesseur. D'ailleurs, cet objectif est
toujours en ligne de mire à en croire le conseiller technique en communication
du ministre. «Les difficultés sont
d'ordres financières. Malgré le fait que l'argent n'est pas disponible, nous
allons voir dans qu'elle mesure assurer au moins le déplacement et
l'hébergement de nos différentes délégations», a confié Falilou Ba que nous
avons joint au téléphone. Pour ce faire, le ministère compte faire appel à des
ressources additionnelles. «Nous avons
des alternatives en interne. Un règlement qui nous permet de faire des
gymnastiques financières afin d'engager
certaine dépense dans la limite de nos moyens. Nous en rendront compte au Premier
Ministre et au Président de la république», conclut-il.
En cette période, le sport sénégalais est donc dans
une véritable zone de turbulence en attendant la tenue prochaine du Conseil
présidentiel sur le sport.
Gaëlle YOMI