BASKET : FAUX DEPART DES LIONNES POUR LA FRANCE
La sélection nationale féminine de basket qui devait rallier Paris, lundi soir pour la
suite de leur stage de préparation en vue des championnats du monde était
encore sur Dakar hier matin, faute de moyens. Les assurances faites le wee-kend
dernier, par le ministre conseiller à la présidence chargé des affaires
sportives, ont volé en éclat. «on n'a pas
besoin de donner des garanties. Le président prend toutes les dispositions, les
instructions ont été données et tout sera respecté à la lettre», indiquait
Serigne Backé Diagne. Le président de la fédération de basket parle de
manquement de la part du ministère des sports. «On pensait avoir des garanties mais, tout n'est pas en place. J'ai été
approché par le ministère dans la soirée de lundi, qui visiblement n'avait pas
réuni l'argent. L'hébergement et la prise en charge des filles relèvent du ministère qui ne peut pas être dissocié de
l'Etat. On ne peut pas donner des titres de voyage sans assurer le reste», a confié Baba Tandian.
La tutelle était en conclave pour décanter la
situation. «Nous avons réglé les titres
de voyage et des doléances ont été transmises pour l'hébergement et la prise en
charge des joueuses en France. Nous espérons que d'ici ce soir (hier, Ndlr), la
situation sera réglée», explique Falilou Bâ, conseiller technique en
communication de Faustin Diatta.
Dans la
tanière le travail continue
Du côté de la «tanière», on a procédé à une séance
d'entrainement hier matin, en espérant
un dénouement dans les brefs délais. Le coach Moustapaha Gaye a une fois de
plus exprimé sa désolation face à ces incidents répétitifs dans la préparation.
« C'est lundi vers 21h qu'on m'a appelé
pour m'informer qu'on ne partait plus, faute de moyens. Nous n'avons pas le
choix, on reprend le travail en attendant qu'on nous donne des directives. Si
on part ce soir (hier) ce serait bien, dans le cas contraire, la suite sera
compliquée». Ce retard aura évidement des conséquences fâcheuses sur le
planning de préparation, mais la motivation est toujours présente dans la
tanière. «C'est gênant, les filles sont
un peu frustrées, mais on garde le moral. Toutefois, elles restent très motivées. Ce sont de
vraies professionnelles, elles savent que nous sommes en Afrique et qu'il y a
des impondérables», conclut-il. La capitaine Awa Guèye rassure que le
groupe est déterminé et en appelle au pragmatisme des autorités afin que tout
rentre dans l'ordre.
Gaëlle YOMI