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30 juin 2015

Mariama Touré : Une femme audacieuse

Fondatrice de la première école de danse urbaine au Sénégal («The Dance Hall »), Mariama Touré est une femme d’action qui aime communiquer ses passions. Engagée à souhait, elle démontre que la danse «c’est du sérieux». 

 

                                                                                                                                        Recueillis par Gaelle YOMI

 

Mariama Touré 1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mariama, pouvez-vous vous Présenter à nos lecteurs ? 

Je m’appelle Mariama Touré. Madame Ndao depuis une année. J’ai 26 ans et je ne me pèse pas parce que ce n’est pas bon pour le moral ! (rire). Je suis journaliste politique, spécialiste de communication. En ce moment je travaille comme chargée de communication pour une agence Sénégalaise et je suis entrepreneur. Mes origines sont sénégalo-béninoise. J’adore voyager et le chocolat (rires). 

Pourquoi et comment avez- vous crée l’école «The Dance Hall» ?

Une de mes nombreuses passions, c’est la danse. J’en pratique depuis que je suis toute petite. Du Hip-Hop, à la dancehall. Juste pour me changer les idées. Lorsque je suis rentrée de mes études à l’étranger il y a bientôt 3 ans, j’ai voulu en pratiquer comme d’autres vont faire du foot ou courir après le travail et je n’ai pas trouvé de structure pour accueillir cette envie. Alors j’ai eu envie de la créer.

On y retrouve un mix entre culture urbaine et  sport Pourquoi ? Vous définissez-vous-même comme sportive ?

 

C’est évidemment du sport ! Danser c’est bouger à un rythme et une cadence soutenus. Donc presque toute sorte de danse, urbaine ou non, est du sport. Je suis moi-même très sportive. En plus de pratiquer de la danse je suis en même temps inscrite à un club de sport.  Je pratique donc en moyenne 4 fois par semaine voire 5 dans mes meilleurs jours.

 

«Servir d’exemple est un gros défi, l’échec n’est pas une option»

 

En tant que femme est-ce  important de réussir ce projet ?

 

Il est important de réussir ce projet même au delà de ma condition de femme. Maintenant, effectivement, le fait d’être une femme dans un contexte social où l’homme est plus souvent au cœur de l’économie notamment quand il s’agit d’entreprises formelles, oui c’est important. Je pense que servir d’exemple positif pour toutes les jeunes femmes qui veulent se lancer dans l’entreprenariat est un gros défi. Et l’échec n’est pas une option.

 

Quelles ont été les principales difficultés que vous avez rencontrées  pour la réalisation de ce projet ?

 

La première difficulté a été de convaincre, dans un 1er temps, mon entourage de la pertinence du projet. Entendre «centre de danses» peut laisser croire qu’on n’y fait rien de sérieux. Pourtant, c’est une entreprise à par entière dans un secteur d’activité peut-être juste inhabituel pour les sénégalais.

La seconde difficulté a été l’accès à un financement. C’est d’ailleurs une difficulté qui existe encore.

Enfin, trouver des ressources humaines, talentueuses, sérieuses et professionnelles pour donner les cours de danses est un challenge de tous les jours.

 

Après près de 10 mois d’existences quel bilan pouvez-vous tirer ?

 

Le Bilan n’est que positif. Nous avons ouvert le 1er centre de danses urbaines au Sénégal  avec 9 styles de danses différents ; le public répond présent à nos événements avec la bonne humeur ; notre 1er spectacle a connu 350 entrées, nous avons lancé une vidéo (A-Z des danses africaines) qui est à près de 170.000 vues sur youtube, une première ; nous recevons des danseurs de renommée internationale et accompagnons de gros événements du monde de la danse… Le bilan n’est que positif et c’est le fruit mérité d’un dur travail quotidien.

 

«La danse permet de travailler la coordination, la mémoire et de décompresser»

 

Mariama Touré 2

 

Quel style de danse fait le plus transpirer parmi les 9 proposés par votre centre ?

 

Ouhhh là. Je crois que ce serait la House dance. C’est très cardio. Je vous invite à venir découvrir. C’est très en vogue en ce moment et on danse de plus en plus sur des musiques venant d’Afrique de l’Est appelées afrohouse (mélange de percussions et de rythmes électro)

 

Lequel a le plus de succès ?

 

Le style qui a le plus de succès c’est le Modern afro (un mélange de coupé-décalé ; azonto, Djazzé, et autres nouvelles danses afro)

C’est normal qu’il attire beaucoup de gens car c’est dansé sur les nouveaux rythmes nigérians et ghanéens.

 

Combien de professeurs de danses comptez-vous ?

 

Nous comptons 8 professeurs de danses pour 9 styles.

 

 

«Où ça bouge, je suis dans mon élément, j’aime faire bouger les choses»

 

 

Pouvez-vous nous donner quelques avantages de la danse ?

La danse est une activité ludique et sportive. Elle permet de travailler la coordination, la mémoire et aussi de décompresser, déstresser et casser le ryhtme d’une dure journée entre autres…

 

Quelles sont vos principales passions ?

 

J’en ai beaucoup : la danse, l’écriture, le slam, la politique, les voyages…

  

«Ma mère m’a montré que rien n’était impossible»

 

En tant que femmes de médias, où vous sentez-vous le plus épanouie: dans la gestion du centre, derrière votre plume ou les deux? 

 

Les deux. Je suis avant tout une femme d’action. Alors partout où ça bouge, je suis dans mon élément. J’aime faire bouger les choses.

 

Comment gérez-vous votre emploi du temps entre vos différentes activités?

 

J’ai des journées de 12 heures au moins. Lorsque je sors du travail à 17h, j’enchaine sur le centre de danse ou à des rendez-vous liés au centre de danse. C’est assez dur de jongler entre les deux. Je travaille les weekends aussi. A terme, il me faudra choisir pour mieux pouvoir gérer mon temps. Sinon je suis tout le temps «overbookée» et mon agenda électronique est sur le point d’exploser. 

 

Quels sont vos modèles ?

 

Ma mère avant tout. Self made strong and independent woman (femme forte et indépendante, ndlr). Elle m’a montré que rien n’était impossible.

 

Article publié dans Elite Sport Magazine de Septembre 2014 

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