Le «tous» exclusif de Pierre de Coubertin

Le «tous» exclusif de Pierre de Coubertin

Le père des Jeux Olympiques modernes, Pierre de Coubertin, est constamment adulé dans les documentaires de propagande des J O. Sa célèbre phrase «Tous les sports, pour tous» est brandie pour célébrer la réalisation de cette vision dans les différentes olympiades. Les femmes, les populations aborigènes (Cathy Freeman, championne olympique du 400 m en 2000 pour l'Australie), les Noirs, tout le monde est vraiment concerné par cet événement planète terre. Néanmoins, ce que les vidéos de promotion de l'esprit olympique oublient de mentionner, est que ce même Coubertin est aussi l'auteur d’autres déclarations, moins honorables. «Une olympiade femelle serait impraticable, inintéressante, inesthétique et incorrecte. Le véritable héros olympique est à mes yeux, l'adulte mâle individuel. Les J.O. doivent être réservés aux hommes, le rôle des femmes devrait être avant tout de couronner les vainqueurs», in son discours prononcé lors des Jeux olympiques de 1912 à Stockholm. En plus de cette offense faite à la gent féminine, Monsieur était un raciste pur sucre. D'ailleurs, après s'être éloigné des jeux de 1928 qui accordaient le droit de participation aux femmes, il revient à la charge en soutenant l'Allemagne lors des fameux Jo de 1936. Malgré ses efforts combinés à ceux d'Hitler, les Juifs, les Noirs et les femmes sont au rendez-vous. Le ciel qui tombe sur la tête du chef Nazi est également un choc pour le père de l'olympisme. Le Noir Jesse Owen remporte quatre médailles durant la même olympiade. Ce fut là une cruelle défaite infligée au père de l’olympisme qui, s’il ne s'est pas repenti avant de mourir, doit se retourner dans sa tombe en voyant ce que sont devenus ses JO : une fête planétaire, cosmopolite, avec la représentation de toutes les races, tous les genres, bref l’humanité dans sa riche et enrichissante diversité. Pour rappel, le dictionnaire définit «tous» comme «l'ensemble, sans exception". C'est surement pour les personnes tel que De Courbertan que l'adage "tous sans exception" à du être créer. Le tous ne saurait être exclusif. Cette leçon est bien sûre valable dans tous les domaines».

Gaëlle YOMI