BASKET: LIMOGEAGE DU DTN OUSSEYNOU NDIAGA DIOP

 La tutelle demande à Tandian de mettre les formes

Après les remous suscités par la nomination d'Ado Sano au poste de Dtn, le ministère des Sports attend que la Fédération opère les démarches nécessaires pour remédier au vice de forme effectué par Baba Tandian, dans la gestion de ce dossier.

La nomination d'Ado Sano par Baba Tandian, au poste de Dtn, n'a pas fini de faire jaser dans la famille du basket. Le président de la fédération à qui il est reproché un vice de forme dans l'application des textes, devra s'en expliquer avec la tutelle. En effet, selon le règlement «la fédération doit adresser un courrier au ministère notifiant son souhait de se séparer du Dtn. Le motif du limogeage doit également figurer dans la lettre», rappelle Falilou Ba, conseiller technique en communication de Faustin Diatta. Pour l'heure, aucun document dans ce sens n'a été communiqué à la tutelle qui envisage de rencontrer Baba Tandian afin que la procédure soit respectée. «Nous n'avons pas l'intention de remettre en cause la décision prise par la fédération. Nous ne voulons pas non plus interférer dans la gestion des fédéraux, mais pour qu'on puisse légitimement se prononcer sur ce dossier, il faut que la notification du limogeage et de la nomination du nouveau Dtn nous soit transmise. Nous allons rencontrer la président de la fédération afin que tout rentre dans l'ordre», précise t-il.

De son côté l'ancien Dtn, Ousseynou Ndiaga Diop prend son limogeage avec sportivité et n'envisage pas faire de remous. «C'est la fin d'un compagnonnage de 6 mois. J'avais été nommé pas un arrêté ministériel, s'il (Tandian) juge, en tant que président, qu'il veut se séparer de moi, c'est son droit. Je souhaite juste une bonne suite à mon successeur», a t-il indiqué en substance sur les ondes de la Rfm.

Ado Sano déjà sous pression

 

Les chantiers qui attendent le nouveau Dtn, Ado Sano sont vastes. En plus des formalités à régler avec la tutelle, le climat délétère qui règne actuellement dans la famille du basket ne va pas lui faciliter la tâche. Après le limogeage d'Ousseynou Ndiage Diop, il faudra se pencher sur le cas des techniciens de l'équipe nationale féminine. La prestation aux championnats du monde étant à l'origine de ce bazar orchestré par les dirigeants qui se rejettent les fautes. Sano, qui a déjà assumé les fonctions de Dtn en 2007, saura-t-il s'imposer et surtout être autonome dans ses prises de décisions? Le maintien ou non, de Moustapha Gaye sur le banc des «Lionnes» nous éclairera. Pour ce qui est de la sélection masculine, va t-il poursuivre les pourparlers avec Adidas qui est officiellement en poste mais, n'a toujours pas signé de contrat? Sans oublier la formation des techniciens.

Ier défi : comment travailler avec Tandian?

Celui qui n'a toujours pas pipé mots à l'encontre de son bienfaiteur Baba Tandian, aura pour principal défi de travailler avec ce dernier. Depuis son arrivée à la tête de la Fédération, les faits montrent qu'il est difficile de parler de travail d'équipe avec le président l'instance fédérale. Les tensions sont constantes à cause d'un président qui se veut omniprésent. Avec les «Lionnes» Tandian avait tôt fait de prendre leur défense lorsqu'étant en regroupement en France, le journal le «Populaire» révélait que les protégées de Tapha Gaye avaient arnaqué Wade. «Si le Président a décidé de leur octroyer cet argent sans préciser les détails de leurs doléances, je ne vois pas sur quelles bases on peut les accuser. Seuls des sorciers peuvent savoir ce qui s’est exactement dit entre les filles et le président de la République», déclarait-il dans l'entretien qu'il nous a accordé le 15 septembre. Après la débâcle tchèque, il a tôt fait de changer sa vision des choses, en pointant du doigt les joueuses, jeudi denier en conférence de presse. «Il était prévu que le président de la République offre 2 millions à chaque joueur de l’équipe nationale masculine qui venait de gagner le Tournoi de la Zone 2. Il n’était pas question de donner quelque chose aux «Lionnes» lors de la réception au palais. Les filles ont eu les 165 millions de primes pour avoir vu le président de la République en aparté. C’est inacceptable parce qu’une Fédération, ça se respecte. Les filles n’ont pas le droit de demander à voir le président de la République en aparté. Dès lors, nous les dirigeants, on sert à quoi?», s’interrogeait-il. Pas facile de travailler avec un «Boss» comme Baba.

                                                                                                                         Gaëlle YOMI