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27 décembre 2010

PORTRAIT : SANDRA BOCANDE PILOTE AUTOMOBILE

La danseuse devenue as du volant

 

Attraction du circuit automobile sénégalais de cette saison, Sandra Bocandé a un parcours assez atypique pour une pilote. Après avoir été danseuse de Jazz, elle est passée en l’espace de 4 ans du statut de simple spectatrice de courses à une futur as de la discipline.

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Son premier est le patronyme d’une ancienne gloire du football sénégalais. Son deuxième, se trouve derrière l’objectif. Son troisième est l’amour de la vitesse. Son tout est : Sandra Bocandé, une femme au volant d’une «Clio» sur le circuit automobile 2010-2011. 

Celle qui polarise l’attention en ce début de saison sur le circuit Dakar Baobab de Sindia est pourtant «une vraie bleue» dans le milieu. Avec comme passé la pratique de la danse moderne, Sandra change littéralement de domaine pour débarquer dans le monde des sports mécaniques. «Je suivais le team 25 sur le championnat de rallye depuis 2006, pour le compte de mon agence photos. L’année dernière, ils m’ont proposé de conduire la Clio, qui avait été championne du Sénégal sur Rallye. J’ai pris un temps de réflexion, et comme j’aime beaucoup la vitesse, j’ai accepté l’offre», nous révèle la jeune dame de 29 ans.

Consciente que c’est une chose d’aimer la vitesse, et que c’en est une autre de pouvoir piloter une voiture, elle s’envole en juin dernier pour un stage intensif de 4 jours en Bretagne (France). Avec au programme une séance de pilotage de 8h à 18h, Sandra a pu enfin trouver un endroit où canaliser sa soif d’appuyer sur le champignon. «C’est la première fois que je cours. Selon mon entourage je conduis parfois vite sur la route. Alors l’entraîneur m’a vu conduire et m’a dit : au lieu de conduire à vive allure sur la Vdn, vient sur la piste, ça te fera du bien. Si la danse peut être considérée comme un sport, c’est le seul que j’ai eu à pratiquer», explique la pilote.

En revanche, elle semble tenir cette folie du volant de son père. «Je regardais souvent les courses de Formule I à la télévision avec mon père. Lui aussi il roulait très vite, et je le motivais sur la route en disant allez papa, dépasse-le», se remémore-t-elle avec exaltation.

Sandra Bocandé s’est fixée pour objectif de terminer toutes les courses. Elle s’est ainsi engagée sur le championnat endurance (6h de course) et le championnat de sprint de 2L (2h avec pause de 30min). Toutefois, il n y a aucune chance que Michaël Knight, le héros de la série à succès K200, l’ait influencée. En effet, Sandra fait partie du cercle très fermé des personnes qui ne possèdent pas un poste téléviseur en 2010. «J'aime plutôt la lecture. Je lis tout, car je suis curieuse. Je ne suis pas une amatrice de cinéma, ni télé. D’ailleurs ça fait à peine 48heures (mercredi 22décembre, Ndrl) que j’ai acheté un poste téléviseur, et c‘est plus pour ma colocataire ». Pour l'heure elle est parvenue à terminer les trois premières courses de la saison.

 

Une passion coûteuse

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Elle confie son âge sans réserve, mais pour connaître ses mensurations qui soutiennent ses 42kg, il faudra repasser. Derrière le cadre de ses lunettes, ce bout de femme au teint clair découvre la dure réalité du financement d’une saison en sport mécanique.

«Trouver des sponsors pour m’accompagner pendant le championnat s’avère difficile. Une voiture de course est tellement fragile qu’il y a toujours des touches à faire. Une dizaine de millions est nécessaire pour assurer une année de course. La tenue (casque, combinaison, chaussures) revient à près de 500.000Fcfa», déplore-t-elle.

Sandra préconise plus d’efforts de la part de la fédération des Sports Automobiles pour une meilleure médiatisation de la discipline. Sur le circuit, ils ne vivent que de passion, les victoires n’étant sanctionnées d’aucune récompense financière. Les pilotes conservent donc jalousement leurs trophées. Individuellement, Sandra partage son aventure en animant un blog sur Internet.

 

L’avant-course

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L’aînée des deux enfants de Roger Bocandé et Miriam Négel dit avoir le soutien des siens qui assistent à toutes ses courses. Par contre, ceux qui la connaissent dans le cadre professionnel sont surpris de la voir au volant puisqu’elle se définit comme une personne calme. «Avant chaque compétition, je fais du sport, alternant avec la marche, la course et le vélo ». Ces efforts sont indispensables pour tenir les 100 tours de piste que compte une épreuve.

Adepte de la franchise, Sandra n’a pas hésité à nous avouer qu’elle aurait dû faire de la communication. «Je travaille dans la photographie depuis 5ans, si non j’aurais dû faire la communication. J’ai fait tout mon cursus au Sénégal jusqu'à obtenir ma licence en gestion marketing avant d’aller terminer ma maîtrise en communication en 2004 à l’Esg de Paris ».

 

Ayant de l’humour à revendre, le désir que «d’autres femmes viennent pour qu’on essaye de titiller les mecs», hante son esprit. Pour y arriver, Sandra compte principalement sur les conseils de son entraîneur Pierre Luc le Gendre, avec qui elle envisage de prendre part sur le plan international au Rally africa Eco race 2012.

Puisqu’à l’origine tous les Bocandé du Sénégal sont issus d’un même ancêtre, le footballeur Jules Francois Bocandé est tout simplement «l’oncle de mon père ». Côté Cœur, Sandra est célibataire sans enfants mais n’est plus en quête de prétendants.

 

Gaëlle YOMI

 

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